A propos des oliviers de Palestine, ce bel article qui me fait l’honneur de me citer:
« Pour nous, comme pour les poètes cités dans l’œuvre chorégraphiée, Mahmoud Darwich, Jacqueline Bellino et Stéphane Moreaux, l’olivier, arbre «patriarche», est également source d’inspiration. Cela, dans un paroxysme des plus poignants, puisqu’il est aussi (l’auteure l’affirme et l’appuie) une cavité non négligeable de violence et de conflits. Par là, nous atterrissons de suite sur une douloureuse plaie à jamais ouverte : la cause palestinienne, où l’extermination des oliviers est devenue une stratégie guerrière pour torturer un peuple colonisé. Sur ce point, nous remarquons encore un désordre dans l’unité narrative, car le discours devient forcément embarrassant quand nous abordons des problématiques tellement affligeantes, à l’intérieur de proses voulues effervescentes, et de corps désirés fantasmatiques. La feuille de l’olivier a le mérite d’inciter à la critique, en soulevant des points de vue analytiques. Il suscite le débat, car il est porteur de création et de réflexion. Soutenu par un travail technique et didactique indéniable des différents protagonistes, il donne à voir un angle de perception actuel. Les approches propres aux arts de la scène progressent et évoluent, cette réalité est déjà positive pour cet art d’abord citoyen. Alors, nous ne pouvons qu’encourager une pièce comme celle de Nawel Skandrani, car d’une manière ou d’une autre, elle fait avancer les pensées, en les diffusant… autrement. Selima KAROUI »
Jacqueline Bellino, Les oliviers de Palestine, Editions du Cygne